Cheveux bouclés, raides ou crêpus : peu importe la texture, leur secret de dessin tient souvent en quelques gestes simples. Ce tutoriel dévoile comment « voir » la chevelure avant de la tracer, choisir un papier Canson adapté et manier un crayon Faber-Castell ou Staedtler pour créer du volume crédible sans se perdre dans les détails. Un guide accessible pour celles et ceux qui rêvent de croquer des coiffures dignes de magazines, tout en découvrant des astuces d’illustrateurs professionnels.
Méthode simple pour dessiner des cheveux comme un pro débutant
Imagine Léa, 14 ans, carnet Canson sur les genoux, qui peine à rendre la frange de son personnage. La solution ? Commencer par un bloc de volume, compact et clair, avant de laisser le crayon Derwent effleurer quelques mèches maîtresses. Un geste court, presque comme quand on applique un soin protecteur issu de cette routine pour cheveux longs : on dépose, on lisse, puis on détaille.
Pour un trait modulable, le graphite 2B de Pentel offre une ligne souple. Besoin d’un brin de contraste ? Le 4B Caran d’Ache appuie les ombres, façon reflets créés par un sèche-cheveux professionnel sur une mèche brillante.

Comprendre les formes avant les mèches : la clé d’un croquis vivant
Un bon dessinateur voit un casque, une vague ou un nuage avant de penser « cheveux ». On trace donc un ovale simplifié, puis on pose la direction dominante : chute droite, boucle rebelle ou queue-de-cheval retenue par ces épingles chignon. Chaque mouvement global sera ensuite fractionné en sous-masses, comme un coiffeur sépare les sections avant un brushing.
Le papier à grain fin Canson évite que le graphite accroche trop, rappelant la douceur d’une brosse démêlante vue ici : brosse à palette. Les marques Prismacolor et Winsor & Newton, prisées pour leurs fusains tendres, aident à traduire la souplesse d’une chevelure sans alourdir les lignes.
Léa teste ensuite la gomme mie de pain Cretacolor. Elle tapote pour retirer l’excès de graphite, créant un reflet subtil tout comme un sérum anti-frisottis le ferait sur une frange glissante.
Du crayon à l’ombrage : guider la lumière pour donner du volume
Ici, la règle est simple : un reflet principal, des demi-tons, puis l’ombre portée. On commence avec un 2H Staedtler pour marquer la zone éclairée, on renforce avec le 6B Sennelier sur les parties en creux. Chaque passage croisé simule une mèche qui se chevauche.
Pour éviter l’effet « fil de fer », l’estompe papier Derwent diffuse doucement le graphite, un peu comme on floute un fard à paupières. Un soupçon de fusain compressé Pentel rehausse la profondeur, exactement comme un lisseur titane crée des ombres dans les plis d’une mèche ondulée.






